David Benito

Après des études de droit et d’histoire et alors que se profile une carrière universitaire, David Benito change de voie et décide de se consacrer à l’écriture, tout en conservant un goût marqué pour la matière historique. La rencontre avec la bande dessinée se produit en 2001 via le label indépendant Café Creed. Petit à petit, il entame, comme écrivain et scénariste, une collaboration multiforme avec divers dessinateurs.
Dans le cadre de sa résidence, il a produit un roman graphique sur la guerre industrielle, Nos guerres, dessiné par Laurent Bourlaud et mis en couleurs par Patrice Cablat, sorti en octobre 2010 aux éditions Cambourakis. Le premier chapitre, Famille, a été publié sur le site Coconino World.
Univoco Furioso, un court roman graphique sur l’impossibilité de résurgence d’un dieu disparu à l’époque post-moderne, dessiné par Tib-Gordon, est paru en février 2011 aux éditions Scutella.
Il achève actuellement d’écrire son premier roman, avant de se consacrer à plusieurs projets de romans graphiques (dont l’un formera un diptyque avec Nos Guerres).

A partir de © Photo: Alberto Bocos Gil

 Retrouvez David Benito sur le web…    http://benitorama.canalblog.com/
www.cafe-creed.com
http://www.old-coconino.com/village/mng_village.php

 Quelques unes de ses publications

  • Via Lombrosia, dessins de Valentina Principe, in Fiction n°12, Les Moutons électriques, 2011.
  • Bordel de luxe, dessins de Laurent Bourlaud, Viltis BD-ACCFA, 2011.
  • Univoco Furioso, dessins de Tib-Gordon, éd. Scutella, 2011.
  • Nos guerres, dessins de Laurent Bourlaud et couleurs de Patrice Cablat, éd. Cambourakis, 2010.
  • Du haut et des bas, dessins de Jean-Philippe Bramanti, couleurs de Pierre Bramanti, in Duo, Fluide glacial (coll. Fluide glamour), 2009.
  • Casquette vole !, dessins de Cléo, éd. Carabas, 2007.

 Gros plan sur « Nos guerres »

L’histoire

Roman graphique choral, Nos guerres fait entendre un ensemble de voix écrasées par la guerre industrielle et moderne, une guerre jamais nommée précisément, mais proche de la Première Guerre Mondiale. Dix récits se succèdent, d’une grande diversité de points de vue, qui tous réduisent à néant les illusions sur l’héroïsme guerrier : de l’officier aristocrate contraint à des actes qui lui répugnent au troufion perdu dans le labyrinthe des tranchées en passant par le paysan pris en tenaille par les champs de bataille, c’est toute l’absurdité cruelle de la guerre qui s’exprime dans ces courts récits. Chaque histoire est dessinée et mise en page différemment, en adéquation avec le discours, le niveau social, les références picturales que le texte peut évoquer. Le traitement graphique fait référence tantôt aux avant-gardes, tantôt au dessin de presse ou aux débuts de la bande dessinée, mixés parfois avec des éléments beaucoup plus modernes. Cette vision kaléidoscopique évite tout manichéisme, et affronte au contraire la question de l’ambiguïté du rapport des hommes (et des femmes) à la guerre. Intelligent, complexe, nuancé, le livre s’ouvre sur un prologue narratif, qui donne la parole à un vieil homme riche, mutilé, partisan artiste de la guerre. On peut supposer que l’esprit tourmenté de ce personnage désagréable constitue le théâtre où se déroulent les dix récits.

Un album très original, d’une grande virtuosité graphique.

Quelques planches et couvertures

Plus de bibliographie

Littérature

Adélaïde des confins, éd. Café Creed, 2008.

Livres jeunesse

Fourmilier roi, dessins de Nancy Peña, couleurs de Céline Badaroux-Denizon, éd. Carabas, 2010.
Peurs de lutin, dessins de Bob, éd. Carabas, 2010.
Les pandas rêvent aussi, dessins de Peggy Adam, éd. Bleu de Chine, 2006.

Revues

Choco Creed (revue collective), n°3 à 7, éd. Café Creed, 2004/2009.
Thermostat n° 4, Thermostat-Grill, 2006.
Abécédaire, (collectif), L’Egouttoir, 2005.
Cambucha, (collectif), Institut Pacôme, 2001.

Presse jeunesse

Fleurus, Milan, Spirou.