Christophe Dabitch est né en 1968, à Bordeaux, ville dans laquelle il réside. Après une maîtrise de lettres à la Sorbonne, de sciences politiques à Paris 2 et l’IUT de journalisme à Bordeaux, il devient journaliste indépendant en presse écrite et audiovisuelle. Il collabore notamment à Sud Ouest et La Nouvelle République, France 3 et plusieurs publications (Le Festin, Le Passant ordinaire, le Monde diplomatique, Passages, La Lunette…).
Critique littéraire pour Le Matricule des anges, il anime aussi des rencontres littéraires. Il réalise des documentaires et des magazines pour la télévision (Dabic et Dabitch, un cousin serbe pour Arte, « Les gens des charrettes » pour Faut pas rêver, France 3, Le Dernier Exil pour France 3 Aquitaine…).
Christophe Dabitch est l’auteur de trois livres historiques (Le Tramway de Bordeaux, une histoire ; Le Marché des Capucins ; Les Cinquante Otages, un assassinat politique, éditions CMD). Il a également participé à un ouvrage collectif, Journalistes précaires, sous la direction du sociologue Alain Accardo (éditions du Mascaret) et à la traduction d’un livre du philosophe des sciences canadien Ian Hacking : L’Âme réécrite (éditions Synthélabo).
Il est l’auteur d’un carnet de voyage en compagnie du dessinateur David Prudhomme : Voyages aux pays des Serbes (éditions Autrement) publié en octobre 2003. Il a également voyagé en Syrie avec un photographe pour un récit à paraître aus éditions Filigranes. Il écrit des scénarios de bandes dessinées, notamment Abdallahi, Jéronimus avec Jean-Denis Pendanx (Futuropolis) et La Ligne de fuite avec Benjamin Flao (Futuropolis).
Retrouvez Christophe Dabitch lors d’un passage sur France Culture…
Quelques unes de ses publications
Livres
- L’Âme réécrite, études sur la personnalité multiple et les sciences de la mémoire, du philosophe des sciences canadien Ian Hacking, traduction et réécriture, éditions Synthélabo, coll.« Les empêcheurs de tourner en rond », 1997.
- Journalistes précaires, collectif, sous la direction du sociologue Alain Accardo, éditions Le Mascaret, 1998.
- Les Cinquante Otages : un assassinat politique, éditions CMD, 1999.
- Voyages aux pays des Serbes, en collaboration avec le dessinateur David Prudhomme, éditions Autrement, coll. « Frontières », 2003.
- Les Capucins, Géographie du ventre, avec les dessinateurs et photographe Cromwell, Dumontheuil, Escher, Esparbet, Moynot, Pendanx, Prudhomme, Witko. Editions Le Cycliste, 2005.
- Le tramway de Bordeaux : une histoire, éditions Sud-Ouest, 2004.
- Lendemains, avec le photographe Grégory Valton, Poursuite éditions, 2005.
- Les autres, balade araméenne, avec le photographe Christophe Goussard, éditions Filigranes, 2009.
Bandes dessinées
- Abdallahi, Jean-Denis Pendanx (dessin), éd. Futuropolis.
- Première partie : Dans l’intimité des terres, février 2006.
- Seconde partie : Traversée d’un désert, novembre 2006.
- Le jour où, collectif, éd. Futuropolis/France Info, 2007.
- La Ligne de fuite, Benjamin Flao (dessin), éd. Futuropolis, 2007.
- Jeronimus, Jean-Denis Pendanx (dessin), éd. Futuropolis.
- Première partie : Un homme neuf, 2008.
- Deuxième partie : Naufrage, 2009.
- Troisième partie en attente de parution.
- Mauvais garçons, en deux tomes, Benjamin Flao (dessin), éd. Futuropolis, 2009.
- Summer of the 80’s, collectif, éd. Dargaud, 2009
- Mauvais garçons, Benjamin Flao (dessin), éd. Futuropolis.
- Première partie : Solea, 2009.
- Deuxième partie : Solea 2, 2009.
- Immigrants,collectif, éd. Futuropolis, 2010
Prix
- Prix « Les rendez-vous de l’histoire » (Blois), 2006 pour Abdallahi.
- Prix Leclerc « Premier album d’un dessinateur », pour La Ligne de fuite, 2008.
Gros plan sur « Immigrants »
Avec la participation d’Etienne Davodeau, Christian Durieux, Benjamin Flao, Manuele Fior, Christophe Gaultier, Simon Hureau, Etienne Leroux, Kkrist Mirror, Diego Doña Solar, Troub’s et Sébastien Vassant.
L’histoire
Commentaire publié par http://chezmo.wordpress.com/2010/12/10/immigrants-dabitch-collectif/
Autour de Christophe Dabitch se sont rassemblés 12 dessinateurs BD et 6 historiens (dont Gérard Noiriel). Ils ont rassemblés plusieurs témoignages de personnes venues en France pour des raisons politiques, médicales, familiales… Comment vivent-elles cette expérience ? Ont-elles rencontré des difficultés ? Si oui, lesquelles ? Quels liens ont-elles conservé avec leur pays natal ? Le premier témoignage est celui d’une femme congolaise qui raconte les événements qui ont entraîné sa fuite, projet qui s’est imposé à elle. « C’est de la fiction ! C’est comme dans un film ! » dit-elle en se remémorant les violences qu’elle a subies, elle a encore du mal à croire ce qu’elle a vécu… nous aussi. Pourtant, les stigmates de son cauchemar sont bel et bien là, les cicatrices et les douleurs physiques aussi.
110 pages pour découvrir des parcours divers et constater la multiplicité des visages de l’immigrant. Certains de nos préjugés sont chahutés, les textes de Christophe Dabitch font mouche même si tous les témoignages n’ont pas la même qualité. Les autres viennent d’Afrique, d’Amérique du Sud, d’Asie, d’Europe… ils ont été opprimés, menacés, ils sont commerçants ou politiciens… ils se racontent et décrivent le motif de leurs départs, leurs nouvelles vies et font le point sur ce que leur apporte ou leur refuse la France. On y parle d’accès à la culture, de lourdeurs administratives, de sentiment d’être déraciné, de racisme, de sécurité, d’accès aux soins…
Les récits sont intimistes et disposent chacun d’une ambiance graphique propre. En intercalaires – tous les deux témoignages – des textes d’historiens reviennent sur l’évolution du phénomène de l’immigration à travers l’histoire. Ces six analyses zooment sur une spécificité du phénomène de l’immigration : femmes migrantes, communautés asiatiques…
Quelques planches