Frédéric Boulleaux se passionne très tôt pour la couleur noir dans l’art contemporain et la bande dessinée. Il lit Hugo Pratt, tout en s’intéressant à la peinture de Pierre Soulages. En 1995 Il s’inscrit aux Beaux-Arts de Caen où il étudie la peinture et l’art contemporain pendant deux années mais ressort vite pour monter des ateliers d’art avec Myriam Pieplu Céramiste de 1998 à 2001. Il laisse pendant cette période de côté le « noir » pour s’intéresser à la figuration libre (Keith Haring).
En 2001 il rencontre J.-B.Djian avec qui il travaille au sein de différents ateliers de création de bandes dessinées dans les établissement scolaires, notamment en amont du festival Des Planches et des Vaches. A cette période il hésite encore entre la peinture et la bande dessinée comme médium. En 2003 il devient plasticien professionnel et membre de la Maison des Artistes. Il reprend le noir dans son travail et poursuit des expositions à la Galerie Art Generation Lyon et Paris (France) et la galerie BIAM à Copenhague (Danemark). Pendant 4 ans il poursuit ses recherches graphique en illustrant des couvertures pour des livres de sociologies au Éditions L’Harmattan. En 2007 il écrit ses premiers scénarios toujours sur les conseils J.-B.Djian.
En 2007 qu’il découvre la poésie de Ingrid Jonker écrivain d’Afrique du Sud, de langue afrikaans et issue de la communauté afrikaner. Il entreprend d’écrire une fiction sur sa vie et arrive au Cap, pour finaliser le projet en novembre 2009. IL devient en 2008 directeur de collection au Edition du Pavillon Noir maison d’édition indépendante. Cette même année il est nommé deuxième président du festival Bulles en Folie. Il participe au comité artistique du festival Des Planches et des Vaches.
Figuration libre, comics, médias, films, art conceptuel, les influences de Frédéric Boulleaux sont éclectiques, larges et s’inscrivent dans notre quotidien. Membre du mouvement underground Art-Money, cet artiste souhaite prendre diverses routes et aime l’idée de travailler avec différents acteurs : galeristes, chercheurs, mouvement underground. “Penser que l’on doit rester dans une case et se tenir à un seul domaine m’ennuie. C’est souvent quand je me retrouve loin d’une activité que j’ai le plus envie d’elle, alors j’y reviens et je mets le maximum ! »
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Gros plan sur « Cape Town »
Cela aurait pu être un simple cahier de voyage, fait des souvenirs d’un scénariste. Mais il en fut forcement autrement car l’auteur de ce livre, plasticien, aime avant tout raconter des histoires à mi-chemin entre l’art graphique et les romans.
Parti en 2008 au Cap pour l’écriture du scénario « le bord du monde », Frédéric Boulleaux en est revenu avec dans ses valises des photographies mais surtout des dessins réalisés au stylo noir. En 2010, fouillant dans ses cartons, il lui vient l’idée de fabriquer ce petit livre (dont la couverture semble sortie d’un jeux vidéo), pour nous confier une nouvelle d’une trentaine de pages. Se mêlent alors (à la sauce normande) une pointe d’ironie, une réalité décalée mais aussi un rassurant message sur l’avenir sud-africain.
L’attrait de ce livre réside donc dans sa conception loin des formats et des codes de la bd. Frédéric Boulleaux, toujours en quête d’aventure singulière, continue à l’heure où nous parlons, son périple sud-africain en illustrant des poèmes inédits de la poétesse Ingrid Jonker à la demande de sa fille.