Briac

La singularité de l’individu dans la tourmente de l’histoire : telle est la quête de Briac, dont l’œuvre s’apparente à une forme d’existentialisme. Comment les êtres humains parviennent-ils à donner sens à leur existence dans le déchaînement des passions ? Que vaut-il l’étincelle  d’une vie à l’échelle des siècles ? Que peut-on, individuellement, contre le déferlement du << nihilisme européen >> ? Le dessin de Briac  se présente  comme une interrogation sur la place qu’occupe l’homme dans son monde, sur le rôle qu’il peut y jouer et sur la responsabilité qui peut être la sienne dans l’enchaînement des faits et des évènements. << Peut-être l’envie de comprendre quelle est ma contribution à ce chaos… >> : cette phrase, extraite de la Bande dessinée Armen, publiée aux éditions le Télégramme en 2008, éclaire incontestablement les motivations de son auteur, dont on perçoit le questionnement éthique en même temps que l’inquiétude vis-à-vis de ce qui nous attend…

Né en 1967, Briac a effectué un bref passage à l’école supérieure d’arts de Brest, où il a essentiellement fréquenté le café d’en face avant de suivre tout aussi brièvement  des cours à l’académie de la Grande Chaumière… Si la bande dessinée lui a toujours été présente à l’esprit, c’est par l’illustration et la décoration que Briac entame sa carrière artistique. Malgré le  prix « jeune auteur » au festival Quai des bulles à Saint-Malo en 1998 ce n’est qu’en 2008 qu’il publiera « ARMEN », son premier livre. Suivra, en 2010, « LES GENS DU LAO TSEU ».

S’il n’a jamais nié l’admiration qu’il porte à de nombreux auteurs de bandes dessinées comme Pratt, Tardi, Bilal et Schulteiss, Briac se réclame toutefois davantage des peintres comme Schiele, Munch ou Bacon. L’expressionisme du cinéma allemand des années 30, incarné par Murnau et Fritz Lang n’est pas étranger à l’atmosphère dans laquelle il fait baigner ses personnages. Force est enfin de souligner l’importance de la littérature dans cet univers. Briac puise une partie de son inspiration dans les puissantes fresques romanesques du dix-neuvième et vingtième siècles, de Dostoïevski à Conrad en passant par Garcia Marquez, Carpentier ou Dos Passos

Quelques unes de ses publications :

 

Armen, Éditions le Télégramme,  20o8

 

Les gens du Lao Tseu, Éditions le Télégramme,  2010