A notre grand regret, Kris ne pourra pas être présent à Bédée le 21 septembre prochain. Il s’en excuse, et nous aussi, mais ce n’est que partie remise.
Kris est un amoureux de l’histoire, avec un grand ou un petit H. De cet amour, il en tire des récits captivants et érudits.
Ce qui lui permet d’aborder des registres aussi différents que le thriller fantastique ou l’histoire contemporaine. Rien de comparable en apparence, nous direz-vous, mais pourtant, dans les différents cas de figure que Kris nous propose, il y a une constance, la psychologie des personnages, qu’il faut inventer ou qu’il faut savoir retranscrire. Au final, ça donne des œuvres fortes, qui à l’instar d’Un homme est mort, sont capables de toucher le plus grande nombre de lecteurs.
Retrouvez Kris sur le web…
Quelques unes de ses publications:
- Les Brigades du temps (2013)
- Bruce Springsteen & The E Strip Band ( 2009)
- Les Autres gens (2012)
- Coupures irlandaises (2008)
- La Crise, quelle crise ? (2013)
- Le Déserteur (2005)
- Destins ( 2010)
- En chemin elle rencontre… ( 2009)
- Les Ensembles contraires (2009)
- Le Monde de Lucie ( 2010)
- Notre Mère la Guerre ( 2014)
- Svoboda! ( 2012)
- Toussaint 66 ( 2002)
- Un homme est mort ( 2006)
- Un sac de billes (Futuropolis)
Gros plan sur « Notre mère la guerre »
L’histoire
« Son corps ? Il était éparpillé sur mon visage, mon Lieutenant… ». Janvier 1915, l’armée compte ses morts. Les noms des soldats disparus résonnent dans les plaines encore marquées par les combats incessants. Pour les rescapés de l’escouade du caporal Peyrac, il s’agit avant tout de ne pas sombrer dans la folie face à la mort, omniprésente. Julien Dussart, dit Jolicœur, blessé et coincé au milieu du champ de bataille, et c’est toute la troupe qui se mobilise là où la moindre source de vie est synonyme d’espoir. Le Lieutenant Vialatte, lui, a été envoyé au front pour tenter de retrouver le meurtrier d’un tout autre genre de victimes, féminines, dont le nombre ne cesse d’augmenter. Entre deux salves ennemies, l’enquête avance.
Le premier tome de Notre Mère la Guerre avait marqué les esprits, tant par l’approche originale du sujet que par le dessin, remarquablement maîtrisé. Les atrocités de la guerre ont été introduites, presque en douceur, par l’intermédiaire d’un « planqué » balancé au cœur du conflit. L’ouverture de la deuxième complainte est beaucoup plus brutale, plus directe aussi. À l’instar de Vialatte, désormais toléré à défaut d’être complètement accepté, l’histoire imaginée par Kris a apprivoisé le lecteur, prêt cette fois à affronter la réalité, sans artifice. Les corps criblés de balles qui tombent les uns après les autres, les chairs qui se déchirent et laissent pisser le sang, les têtes qui éclatent, frappées de plein fouet par l’impact des balles… Le ballet de l’horreur peut commencer.