Clément Baloup

Clément Baloup est né en 1978 d’une mère du nord de la France et d’un père originaire de Saigon. Il passe son enfance entre la Corse, Tahiti, la côte d’Azur et la Guyane.

 Après l’école d’arts appliqués Diderot à Marseille, il intègre l’école des Beaux-arts d’Angoulême, section Bande dessinée, puis l’école des Beaux-arts de Hanoï au Vietnam.

 Avec des camarades angoumoisins il crée la revue « La maison qui pue », terrain d’expérimentation graphique, qu’il enrichit de ses carnets de voyage. À la sortie de l’école, il travaille quelques temps pour la télévision tout en préparant des projets de BD, très inspirés par son expérience de voyages. Il réalise ainsi une BD reportage sur son séjour à Hanoi (publiée à La Boîte à bulles en 2004) et une fiction prenant cadre l’empire colonial Français dans l’entre deux guerres (co-réalisé avec Mathieu Jiro, édité aux éditions du Seuil). De retour à Marseille, il rejoint l’atelier de création « Zarmatelier ». C’est là qu’il prépare ses projets, écrit, dessine, scénarise et scénographie des expositions.

En 2011 il reçoit pour son album « Quitter Saigon » le prix œcuménique au festival d’Angoulême puis le prix « Melouah Moliterni » (distinguant une bande dessinée ayant œuvré pour les droits de l’homme) et le prix coup de cœur de Médecins Sans Frontière (aux Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand).

 Au-delà des bandes dessinées qu’il réalise, Clément honore des commandes d’illustrations pour la presse (il a dessiné entre autres pour Spirou et pour Playboy), pour des festivals ou pour de la publicité. En parallèle, il partage son expérience régulièrement comme intervenant dans des écoles d’arts graphiques et des universités, et anime des ateliers au sein de diverses structures en France (écoles et écoles d’art), en Asie (Lycées français, centre culturels, universités) et aux Etats Unis (écoles de l’ONU).

 Retrouvez Clément Baloup sur le web…    http://electricblogbaloup.over-blog.com/categorie-12458087.html

 Quelques unes de ses publications

  • Chinh tri avec Mathieu Jiro (2 tomes en 2005 et 2007) éditions du Seuil
  • Un automne à Hanoi (2004), éditions la Boîte à Bulles
  • La vie en rouge* avec Domas (2 tomes en 2005),  éditions la Boîte à Bulles
  • Quitter Saigon* (première version en 2006 et nouvelle version en 2010éditions la Boîte à Bulles
  • Little Saigon* (2012), éditions la Boîte à Bulles
  • Mong Khéo, le vaurien (2009), éditions Carabas
  • Diables sucrés avec Mathieu Jiro (2009, éditions Gallimard
  • La concubine rouge avec Mathieu Jiro (2012), éditions Gallimard
  • Le club du suicide*avec E. Vaccaro d’après R. L. Stevenson (2011), éditions Noctambule/ soleil

* Quitter Saigon a reçu en 2011 : le Prix du jury œcuménique au festival de BD d’Angoulême, le Prix Melouah Moliterni (distinguant une bande dessinée ayant œuvré pour les droits de l’homme), le Prix coup de cœur de Médecins Sans Frontière (aux Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand). Quitter Saigon fait l’objet d’une traduction en Lettonie. La vie en Rouge fait l’objet d’une traduction en Espagne. Le club du suicide fait l’objet d’une traduction en Espagne et en Allemagne. Little Saigon a reçu en 2012 : le Prix coup de cœur Michelin (aux Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand).

Gros plan sur« Little Saïgon »

 L’histoire

Le tome 1 de Mémoires de Viet Kieu proposait quatre témoignages de Vietnamiens, dont le père de l’auteur, ayant dû s’exiler à cause d’une succession de guerres de 1945 à 1975.

 Le tome 2 nous propose une plongée au cœur de la diaspora vietnamienne aux Etats-Unis, entre déracinement, rejet d’un passé douloureux et construction du sentiment identitaire. Des témoignages qui permettent d’appréhender les raisons de l’exil.

Little Saïgon est le nom du quartier des Viet Kieu à Los Angeles, une communauté immigrée vietnamienne qui a fui ou quitté le pays d’origine pour diverses raisons : guerre, violences subies, régime autoritaire, pauvreté… Peu intégrées au pays d’accueil, reproduisant une ville fantasmée en un syncrétisme des cultures presque folklorique, ces communautés vivent en autarcie et recréent les codes d’une nation projetée hors du territoire d’origine. Plusieurs personnes témoignent ainsi de leur ressenti et perception de la diaspora : une jeune vietnamienne explique en quoi sa « beauté » fut un fardeau lourd à porter. Alors que les communistes viennent de remporter la guerre civile après avoir pris la ville de Saïgon en 1975, la vie est devenue très difficile là-bas. Une partie de sa famille a préféré s’enfuir aux Etats-Unis pour y vivre. Quant à elle, elle aussi a finalement pris la décision de fuir clandestinement. Elle se retrouve alors en Malaisie, dans un camp de boat-people. Sans le savoir, la jeune femme est tombée dans un traquenard où elle devient l’objet de regards concupiscents…

Clément Baloup donne à voir comment s’est effectué l’entretien de la mémoire et de la culture dans ces quartiers asiatiques au cœur des grandes villes américaines (Chinatown, Little Tokyo, Lao Area, etc.).

 Quelques planches et couvertures