Mandragore

 

Mandragore : A l’âge de 5 ans elle déclarait à ses parents qu’elle serait dessinatrice de BD et aussi chanteuse. Eux lui répondaient qu’il faudrait choisir. 32 ans plus tard, elle n’a toujours pas choisi, puisqu’elle a à son actif 2 cédés, 3 albums de Bande Dessinée, et de nombreuses participations à des ouvrages collectifs.

Elle est d’ailleurs un membre actif des éditions L’OEUF, qui publient des BD au style novateur et pour qui elle anime des ateliers. Elle planche actuellement sur “ Ipak Yoli”, récit de voyage en Asie centrale ” inspiré de son voyage en camion de la Bretagne jusqu’en Ouzbekistan.

 

Retrouvez Mandragore sur le web… mandragora.ouvaton.org

 

Quelques unes de ses publications

 

  •  L’homme semence, l’Oeuf et Parole, Mandragore et Laëtitia Rouxel
  • Nazdravi ! L’Œuf 2000
  • Notre-Dame de l’Oubli, L’Œuf 2002 (Première partie de La rue sans nom)
  • Petite flamme menteuse, L’Œuf 2006 (Deuxième partie de La rue sans nom)
  • Je m’appelle Erik Satie comme tout le monde, ouvrage collectif, L’Œuf 2006
  • Bréhat, ouvrage collectif, L’Œuf 2008
  • Hellenik Blues, L’Œuf 2009
  • Merlin en Brocéliande, avec Xavier Lesèche, éditions Terre de Brumes

 

Discographie : Virage, 2010

 

Gros plan sur… « L’homme semence »

 

L’homme semence est un texte écrit en 1919 par Violette Ailhaud. Violette Ailhaud est née en 1835. Elle est morte en 1925 au Saule Mort, un hameau du village du Poil, dans les Basses Alpes, appelées aujourd’hui Alpes-de-Haute-Provence. Dans sa succession, il y avait une enveloppe qui ne pouvait pas être ouverte par le notaire avant l’été de 1952. Après ouverture, la consigne indiquait que son contenu, un manuscrit, devait être confié à l’aîné des descendants de Violette, de sexe féminin exclusivement, ayant entre 15 et 30 ans. Yveline, 24 ans alors, s’est retrouvée en possession du texte, texte qu’elle a confié aux éditions Parole en 2006.

Interpréter c’est traduire, c’est franchir les barrières, c’est passer les frontières, c’est permettre à d’autres d’entendre, de comprendre. Dans le cas présent, c’est se mettre au service de la volonté de Violette Ailhaud d’être entendu au-delà des frontières. C’est ce qu’elle a fait en choisissant d’écrire L’homme semence en français, alors que chez elle on parlait l’occitan provençal.

Dans cette bande dessinée à deux faces de Mandragore et de Laetitia Rouxel, L’homme semence franchit à nouveau les frontières pour emprunter des chemins où la beauté des images répond à celle des mots. S’il part à la rencontre d’autres lecteurs, d’autres cultures, c’est toujours au cœur et à l’intelligence qu’il parle. Laetitia interprète le récit de Violette Ailhaud alors que, sur l’autre face, Mandragore raconte l’environnement historique depuis le soulèvement républicain contre le coup d’État de Napoléon III le 2 décembre 1851 jusqu’à l’émotion que suscite L’homme semence aujourd’hui.

 

Quelques planches et couvertures